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Fantaisies littéraires. Chapitre I: Berry et Verlaine

Coup de projecteur mensuel sur un album aux accents littéraires. Prologue avec la chanteuse Berry.

Les chanteurs aiment la littérature. Oh bien sûr, de loin pas tous! Mais ceux que l’on a envie d’évoquer au fil de cette chronique – une certaine chanson actuelle - la choie d’une manière singulière. Contemporaines ou modernes, poétiques, philosophiques ou documentaires, de belles plumes littéraires touchent ces voix francophones qui aiment à les mettre en musiques.Comme avant guerre Verlaine a touché Damia, Jean Cocteau Marianne Oswald ou tel l’état de grâce vécu après guerre du tandem Jacques Prévert-Joseph Kosma auprès de nombreux interprètes, les belles feuilles qu’écrivent chanson et littérature sont aujourd’hui loin d’être mortes.


Berry.jpg06-verlaine-chanson-pour-elle.jpgJean-Louis Murat, Dominique A, Arman Méliès, Bertrand Belin, Bastien Lallemant, Berry, Barbara Carlotti, Claire Diterzi, Lola Lafon, Rodolphe Burger, BabX et bien d’autres entretiennent une relation forte avec la galaxie littéraire. Ainsi de Berry par exemple, jeune révélation en 2008 grâce à un album vêtu de peu appelé Mademoiselle. Dévoreuse de poésie chérissant Verlaine et Gainsbourg, celle qui a choisi son pseudonyme en hommage à George Sand (originaire du Berry) a rêvé théâtre avant d’embrasser la chanson. Pour y égrener sans révolution son indolente poésie des sentiments amoureux. Et son spleen de se nourrir de sa véritable fascination poétique.

Elle dit avoir dévoré et usé Cantilène en gelée, recueil de Boris Vian daté 1949 et s’être enivrée en compagnie d’Apollinaire. Mais la grande affaire de Berry, son panthéon, c’est Verlaine, dont elle a adapté littéralement dans Mademoiselle les poèmes les moins pornographiques de Chansons pour elle et autres poèmes érotiques: Chéri et Les Heures Bleues. Et Berry de nous ramener ainsi à la grande tragédienne réaliste Damia qui s’était appropriée jadis Le ciel est par-dessus le toit et D’une prison de Paul Verlaine. Comme quoi, les poètes continuent d’entrer en chanson et ce qui tend à prouver qu’on n’a pas fini de boucler la boucle de ces échos entre littérature et chanson à l’heure où salles de spectacles et médias réclament beaucoup de nouveautés. 

Cette chronique est à lire également sur www.syllabus.ch

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