Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques chansons...
On lui doit les musiques de «Tant de Nuits» et «Vénus» du Bleu Pétrole de feu Bashung avec qui il a aussi duettisé, le temps de «Ivres». Homme de mélancolies poétiques et toxiques, Arman Méliès excelle depuis huit ans et Néons blancs & Asphaltine dans les dédales étales d’un pop-rock où se toisaient autant Ennio Morricone que Talk Talk et Low.
Ce quatrième album simplement baptisé IV prend pourtant quelques belles contre-allées esthétiques krautrock en semant quantité de synthés et d’électro en chemin. Comme un prolongement de «Amoureux solitaires» adapté des motifs du «Lonely Lovers» des Stinky Toys d’Elli Medeiros et Jacno qui figurait sur Casino (2008).
Les machines dominent ici les guitares post-rock chères au Français et des claviers new-wave font fréquemment leur apparition. Des compositions plus froides et moins fantasmagoriques qui ne délaissent pas pour autant leurs visions panoramiques. L’écriture de Méliès conserve sa dimension elliptique, ses dérives hypnotiques et ses airs alanguis d’où émergent des titres comme «L’Art perdu du secret», «Mon plus bel Incendie», «Silvaplana» ou ce «Pompéi» plus dadaïste, co-écrit avec Julien Doré dont Méliès a été le guitariste.
Cet article a aussi été publié dans le quotidien suisse Le Courrier du 15 juin 2013
Quand Méliès zigouille les chanteurs français, ça donne un clip jubilatoire...