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Septembre 2014: le retour en grâce de CharlElie Couture

Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques chansons...

 

CharlElie Couture, ImMortel, Mercury, Universal Music, chanson, albumImMortel (Mercury)

 

Il est enfin encensé après avoir longtemps suscité au mieux l'incompréhension médiatique, au pire le mépris de la critique au fil d'un parcours musical en dents-de-scie de plus de 35 ans d'où se détache nettement Poèmes rock (1981) produit par Chris Blackwell. 

Trois ans après le très rock Fort Rêveur passé injustement inaperçu, CharlElie Couture brille à nouveau de mille feux, tout en continuant de chérir ces jeux de mots, double sens, ambivalences et décalages qui ont forgé son identité de poète urbain expérimental. ImMortels, lisible aussi I'm mortel, décortique cette fois la question du temps, de l'existence, de la disparition. Autant de thèmes anxyogènes esquissés à la manière de portraits intimes dont le chanteur, peintre et plasticien exilé à New York a confié la production à Benjamin Biolay. 

 

Les patrons musicaux mid-tempo de son admirateur de longue date épousent habilement les mots de Couture qui oscillent entre amertume, vague-l'âme et humeurs chagrines. Hormis « Be an Artist », « La comédienne (bipolaire) », « J'ai des visions » où l'on songe davantage aux airs rock obsédants de Eels, ImMortels alterne blues-rock et jazz-pop tamisés avec cuivres et cordes peu fanfarons et batteries balayées. Une homogénéité sonore conférant une cohérence appréciable à défaut d'être époustouflante au 19e album studio du Français à la voix racée-pincée qui préférait jusqu'ici brouiller les pistes.

 

Cette chronique a également été publiée dans le quotidien suisse Le Courrier du 25.10.2014 

 

 

 

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