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Septembre 2012

Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques chansons...



LoizeauMothersTygers.jpgEmily Loizeau, Mothers & Tygers (Polydor)

Emily Loizeau a toujours apprécié les œuvres en forme de chemins de vie. Aux pulsions vitales du luxuriant Pays sauvage (2009) formalisant le deuil de son père, encore inachevé au moment de son entrée en chansons bilingues au fil du plus intimiste L’Autre Bout du monde (2006), succède désormais à tout bout de chant la question des filiations.

Mothers & Tygers, avec sa coquetterie orthographique empruntée à William Blake en sus de quelques vers (extraits de Songs of Experience), évoque poétiquement des histoires de famille. L’enfance d’une jeune femme ­devenue mère aussi. Et un flot d’introspections existentielles égrenées essentiellement ici au rythme de ballades folk-rock, avec un penchant pour les échappées séraphiques tendance hippie-néofolk.

Rien de plombant pour autant dans ce décor volontiers naturaliste qui pourrait s’apparenter à un champ de ruines affectif, où rôdent souffrance et mort. Emily Loizeau prône le courage et la détermination, annonce la fin des larmes. Même s’il débute par un hommage à peine voilé à la défunte chanteuse Lhasa, Mothers & Tygers entrevoit rapidement l’espoir ("Vole le chagrin des oiseaux", "Parce que mon rire a la couleur du vent" ou "No Guilt No More").

Après avoir perdu en émotion ce qu’elle avait gagné en complexité rythmique avec Pays sauvage, Emily Loizeau rétablit un certain équilibre. En réactivant ses chansons-songes, d’une voix de femme-enfant plus prononcée, c’est la fragilité qui peut à nouveau prédominer et briller.

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