Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Janvier 2014: Michel Cloup Duo ou les tourments d'un amour rock

Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques chansons...

Michel Cloup Duo, Minuit dans tes bras (Ici d'Ailleurs)

Michel Cloup Duo, Minuit dans tes bras, Ici d'ailleursActiviste d'un rock nerveux et tortueux depuis plus de vingt ans au sein de différentes formations françaises emblématiques (Diabologum avant tout, puis Expérience), Michel Cloup poursuit sa route intransigeante entre références aux marges du rock américain (Slint, Low, Dinosaur Jr ou Sebadoh) et talk over narratif étourdissant. Après Notre Silence (2011), monolithe oppressant et obsédant bâti sur le deuil et son cortège de douleurs, le Toulousain se donne un tout petit peu d'air au fil de ce Minuit dans tes bras.

Toujours en compagnie du batteur Patrice Cartier (ex-Expérience), Michel Cloup privilégie une écriture en forme de longs plans-séquences, où l'instrumentation innerve et oxygène ses mots à maux crus. Roman bref en sept chapitres percutants articulé autour des incertitudes et fêlures de l'amour, Minuit dans tes bras affiche ainsi explicitement l'évolution de ses humeurs versatiles dans ses titres : « Minuit dans tes bras », « J'ai peur de nous », « Sortir, boire et tomber », « Coma » , « Ma vieille cicatrice », « Minuit dans tes bras, pt. 2 », « Nous vieillirons ensemble ».

Pour une fois pourtant, la catharsis ne flirte pas avec l'asphyxie en termes d'atmosphères. Le tandem musical, à l'image du couple dont il dépeint les relations tumultueuses, alterne subtilement noirceurs et éclaircies, saillies et mélodies. En fin de course, malgré les doutes sentimentaux persistants émanant du piège de l'habitude, une plage rock déliée scelle même cette union pour le meilleur et le pire. Enfin une vraie lueur d'espoir dans le champ de Michel Cloup Duo.  

Cette chronique a également été publiée dans le quotidien suisse Le Courrier, le 25.1.2014

Les commentaires sont fermés.