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Les écorchures intimes de Daniel Darc

Daniel Darc, Christian Eudeline, Le Courrier, Ring, livre, édition, rockAprès Tout est permis mais tout n'est pas utile, livre d’entretiens inachevés du journaliste Bertrand Dicale avec ­Daniel Darc, paru en mai 2013, deux biographies sont récemment venues éclairer davantage la trajectoire tumultueuse du chanteur français décédé le 28 février 2013 à l’âge de 53 ans. V2 sur mes souvenirs: à la recherche de Daniel Darc de Pierre Mikaïloff et Daniel Darc, une vie de Christian Eudeline ­remontent fidèlement le cours du temps depuis les précoces et chaotiques années Taxi Girl qui ­propulsent Darc, punk et voyou dans l’âme, sur le devant de la scène pop-rock.


Le journaliste et critique Christian Eudeline, qui suivait Darc depuis une trentaine d’années, a réveillé ses précieuses archives, demandé à Dominique A de signer la préface, pour retracer un portrait intimiste et empathique qui choisit de débuter dans la décadence hédoniste des années 1980, au cœur de Taxi Girl et son tube «Cherchez le garçon».


Entre mythologies rock’n’roll et foi, enfer et paradis, drogue et alcool, l’écorché vif du rock français qui brûlait sa vie tels ses modèles ­Burroughs, Sex Pistols ou Coltrane, se mue en ­personnage attachant. Grand enfant d’origine ­juive blessé à la fois dans son corps et son âme, mais qui n’a cessé de se relever pour toujours mieux se foutre du lendemain. Une vie brûlée par tous les bouts, où les errances se sont souvent ­métamorphosées en fulgurances, grâce à une ­inébranlable foi en l’existence et l’amour. Ange déçu plutôt que déchu.

Christian Eudeline, Daniel Darc, une vie (Ed.Ring, 280 p.)

Cet article est aussi paru dans le quotidien suisse Le Courrier du 26 avril 2014

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