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Epoustouflant JP Nataf

Incursion mardi 9 février nuit au festival Les courants d'airs de Thonon-les-Bains (74). Où JP Nataf défendait sur scène l'impressionnisme impressionnant de Clair, son excellent deuxième album solo paru en novembre dernier. L'ex-commandeur des Innocents s'y est montré littéralement époustouflant. Donnant une chair classieuse et une amplitude folle à ses déjà grandes chansons pop. Derrière sa paire de petite lunette fumée et son collier de barbe - désormais seconde peau de son personnage de barde désinvolte tendance néo-folk, JP Nataf y conjugue d'abord son souffle mélodique et poétique avec des pépites comme "Monkey", "Viens me le dire" ou "Elle". Et son trio (basse-ukulélé/claviers-guitares/batterie) de se faufiler toujours très subtilement dans ces chemins de traverse harmoniques, avant d'activer quelques détours plus rock qui permettent de captivantes saillies maîtisées au coeur d'un paysage musical plutôt paisible.

D'une fluidité insensée malgré la luxuriance et la densité des décors intérieurs ("Après toi", "Les lacets"), le répertoire de Nataf révèle un groove rarement croisé aujourd'hui au sein de la scène d'expression française. Une finesse classieuse doublée d'une mélancolie pop inouïe qui s'appuient sur une apparente simplicité. Autant de lignes claires, parfois perturbées par d'hallucinés élans ("Je mange mal" ou "Jeune homme"), qui se métamorphoseront en "myosotis" au moment d'un premier final. Au milieu de rappels répétés mérités, JP Nataf bluffe encore son monde avec une version acoustique, assis seul à la guitare en front de scène, de "Mon ami d'en haut". Un ange passe. Les inconditionnels des Innocents repartent même avec le refrain d'"Un monde parfait" en guise d'épilogue. Nataf, c'est une classe resplendissante.

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