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En scène

  • IAM fait sa «Rêvolution» de velours

    L'emblématique groupe de hip-hop marseillais publie son huitième album studio en près de trente ans, tout en célébrant les vingt ans de «L'Ecole du micro d'argent». Rencontre.


    (photo: Def Jam/Didier Deroin)

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  • Balthazar, nouveau Roi mage de la pop belge

     

    Le quintet flamand actuellement en tournée s'est profilé en cinq ans comme l'une des perles de la scène belge. Thin Wall, leur troisième album, affiche d'obsédants climats nocturnes.

    (Photo Balthazar © Antoncoene Milaan)

     

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  • «Mon personnage me permet d’être qui je veux»

    La chanteuse française met fin sur scène à une année étourdissante, qui se prolonge toutefois par l'adaptation aux Etats-Unis de son album de tous les succès "Chaleur humaine". Rencontre.

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  • Orgie pop-rock au Primavera Sound de Barcelone

    Echos du festival espagnol où ont afflué quelque 300 groupes la semaine dernière. Une affiche gargantuesque essaimant dans quantité de rendez-vous de l'été suisse et européen.

    Des centaines de spectateurs cernés par des vendeurs à la sauvette de canettes de bière font encore la file sur le trottoir à l’entrée de l’Apolo, alors que le punk-rock furibard des Américains de Ty Segall vient de mettre sens-dessus-dessous cet ancien théâtre flambant rouge au cœur de Barcelone. Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, aux rythmes encore de Juana Molina ou Angel Olsen, l’épilogue du Primavera Sound a tenu toutes sespromesses dans les clubs du quartier-rue de Paral-Lel. Là-même où il avait débuté le lundi précédent avant de prendre ses quartiers trois soirs durant au nord de la ville, dans son épicentre en bord de mer du Parc del Fòrum.

    Primavera Sound, Festival, Barcelone

    En une semaine, la 14e édition du festival dédié à l’internationale rock’n’pop a accueilli quelque 350 concerts (292 groupes) et 190 000 personnes, concentrant une majorité d’artistes qui essaiment durant le printemps et l’été dans le réseau festivalier européen. En Suisse, l’affiche orgiaque de Primavera déborde aussi bien sur le Kilbi de Guin (FR), qui s’est tenu en même temps (Neutral Milk Hotel, Mogwai, Angel Olsen) que La Bâtie en septembre à Genève (Slowdive, Warpaint) via Montreux Jazz (Dr. John, Temples, Metronomy), Paléo à Nyon (The National, Stromae, Jagwar Ma) ou Caribana qui démarre ce soir à Crans-près-Céligny (Pixies, Queens of the Stone Age).

    Magique mais cher


    Si bien que l’escale espagnole a vu cette année 2635 professionnels du spectacle, originaires de 58 pays, dont des programmateurs et directeurs de manifestations telles que les Eurockéennes et Vieilles Charrues en France, Montreux Jazz ou Paléo en Suisse romande, venir faire le plein de décibels. A l’image de Jacques Monnier, tête chercheuse de la grand-messe nyonnaise, fidèle depuis six ans à Primavera, qui digère encore la quarantaine de prestations ingurgitées entre jeudi et samedi: «L’affiche foisonnante, habile mélange de rock indépendant, de valeurs actuelles et d’une poignée de légendes – Caetano Veloso ou Television rejouant Marquee Moon cette année – en fait désormais un festival important en Europe.» Autre atout selon le programmateur romand, le site est bien exploité: «L’absence d’interférences sonores entre les scènes au sein d’un cadre assez magique et une bonne organisation malgré son gigantisme le rend très attractif. En plus, vu sa taille, on y croise moins de professionnels du spectacle pour des rendez-vous annexes et cela permet d’engranger un maximum de concerts et d’idées artistiques pour de futures affiches de Paléo.»

    Primavera Sound, Barcelone

    En expansion constante sans avoir trop perdu son esprit aventureux, Primavera affiche un budget de 11,8 millions de francs (9,7 millions d'euros, 15 % de plus qu’en 2013), il a quasi doublé son affluence entre 2010 et 2014 et exporté son concept à Porto voilà quatre ans. Selon ses organisateurs, les retombées touristiques pour la capitale catalane représenteraient 100 000 nuitées d’un public venu de 80 pays, dont la majorité du Royaume-Uni. Seul bémol, avec un pass de trois jours prévendu 220 francs (180 euros), Primavera reste cher, voire hors de prix pour les Espagnols – dont près de 27 % sont au chômage.

    Architecture contemporaine


    Basique en termes d’infrastructures d’accueil et stands de nourriture, la gigantesque aire festivalière de 180 000 m2 du Parc del Forùm, à l’extrémité de l’avenue Diagonal qui fend la métropole, s’apparente à une longue langue de béton. Legs du Forum universel des cultures de 2004, le site fédère huit scènes principales arborant le logo de leurs sponsors – dont trois de la taille de la grande scène de Paléo et un auditorium pour des projets singuliers (Kronos Quartet ou Mick Harvey revisitant Gainsbourg) et quatre satellitaires.

    Foals, Yannis Philippakis, Primavera Sound

    Pour ce volet central du Primavera Sound, ce sont 230 artistes qui se sont bousculés entre deux vastes esplanades, un édifice au plan triangulaire, un port et une spectaculaire pla­que photovoltaïque inclinée suspendue sur une forêt de colonnes. Dans ce cadre figurant la nouvelle architecture contemporaine barcelonaise, les tendances pop-rock étaient à Arcade Fire, Nine Inch Nails, Foals, Volcano Choir, côté têtes d’affiche à la démesure ou mesure assumées, à Slint, Godspeed You! Black Emperor, Shellac, The Ex ou Midlake pour les valeurs sûres. 

    Hors catégories figuraient encore l’afrobeat décapant de Seun Keuti & Egypt 80 ou le hip-hop classieux de Kendrick Lamar. Mention spéciale enfin aux impériaux Californiens de Queens of the Stone Age, dont l’heure et vingt minutes de jeu supersonique sur la plus grande scène du festival a eu le mérite d’électriser l’audience souvent trop sage de Primavera.

    Cet article est aussi paru dans le quotidien suisse romand Le Courrier du 4 juin 2014.

  • Etienne Daho: «Plus on avance dans l’âge, plus on s’allège»

    Etienne Daho, Les chansons de l'innocence retrouvée, tournée, concert, Pop Hits, Diskönoir Tour

    Pour Les chansons de l'innocence retrouvée, son onzième album depuis 1981 paru en novembre dernier, Etienne Daho a ravivé son penchant pour ces clairs-obscurs pop classieux qui l'ont propulsé dandy tout désigné de la pop française.

    Vous effectuez votre grand retour sur scène cet été. Comment se déroulent les préparatifs ?

    C’est une période très chargée, excitante et schizophrénique à la fois puisque mon retour sur scène va s’effectuer de manière très spéciale. Je commence début juillet par une série de concerts en tant qu’invité d’honneur à la Cité de la musique à Paris. Je suis le curateur de plusieurs concerts réunis sous l’intitulé «Une jeunesse moderne». Ce sont trois soirées différentes, où je rejoue l’album Pop Satori dans l’une, une autre où j’invite la fine fleur de la jeune scène française avec encore quelques invités de marque comme Dominique A et une dernière soirée baptisée «Pop Hits» où je passe en revue mon répertoire. C'est ce concert rétrospectif que je présente cet été sur scène, en préambule de ma nouvelle tournée à l'automne qui s’intitulera «Diskönoir Tour».

    Pop Satori, votre troisième album daté 1986 revêt-il une importance particulière à vos yeux ?

    Si je continue de le voir seulement comme un chapitre d'une même histoire, c’est vrai qu’il constitue un moment particulier dans mon parcours. C’est l’album qui représente un moment de bascule en termes de popularité pour moi grâce à des titres à succès comme «Epaule Tatoo», «Duel au soleil» et «Tombés pour la France». C’est aussi avec ce disque que mon travail est reconnu par une plus jeune génération d’artistes et que je deviens une espèce de chef de file de la pop française. Pop Satori est sans doute mon album qui a laissé le plus de traces, de souvenirs profonds et durables. C’est une madeleine en quelque sorte, qui reste agréable heureusement à jouer aujourd’hui et ne sonne pas datée, démodée. Il n’était pas si teenage que je le pensais.

    «Je me voulais léger, léger. Le plaisir sans me retourner», dit «En surface», un titre signé  Dominique A sur Les chansons de l’innocence retrouvée. Vous a-t-il mis au jour ?

     

    Cette chanson semble sonner comme un autoportrait d’une légèreté que je pouvais incarner. Mais ce n’est qu’une facette d’une perception essentiellement liée à l’hédonisme des années 80. En réalité, ce n’était qu’un masque pour donner le change même s’il est vrai que cette décennie a été marquée par un certaine insouciance dans mon cas. C’était quand même une période où nous étions souvent ivres morts, entre autres. Je me sens sans doute plus léger et jeune aujourd’hui qu’hier. Plus on avance dans l’âge, plus on s’allège.

    Carte blanche à Etienne Daho dans le cadre du festival Days Off à Paris, les 1er, 5 et 8 juillet 2014

    Les dates de tournée d'Etienne Daho

    Cette interview a aussi été publiée dans le Hors-série/Programme officiel du Montreux Jazz Festival 2014, encarté dans le quotidien suisse Le Matin