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Prince, when you were mine...

« When your were mine ». Une des magnifiques chanson du répertoire inégal du musicien et chanteur prodige américain. Rien qu'à moi Prince a été, oui, le temps d'une nuit. C'était un 16 juillet 2007, au Montreux Jazz Festival. 

Le kid de Minneapolis, décédé le 21 avril à l'âge de 57 ans, s'y produisait alors pour la première fois. Avant d'y revenir par deux fois, en 2009 pour une double performance puis en 2013 pour une triplette scénique, avec des concerts là encore anthologiques. Mais cette première fois revêtira à jamais une saveur particulière. Un parfum pourpre de première événementielle, pour le Montreux Jazz comme pour moi. Cette nuit d'été-là, ce fût en effet un réel fait du Prince. Après un premier concert « classique » de près de trois heures, l'Américain était réapparu à quelques minutes de l'aube sur une scène gratuite du festival pour un public qui ne l'espérait presque plus tant il avait attendu. Complet de satin gris, chapeau noir et ombrelle, Prince avait salué d'abord l'assistance depuis un balcon avant d'investir la scène, royal et élégant. Pour offrir de nouveaux carambolages funk, soul, jazz, pop et rock qui ont fait sa gloire.

 

Peu avant, durant le premier acte de son apparition, j'avais espéré une nuit des plus noires pour les pages de mon quotidien : « «Oh When The Saints». C'est un air brûlant de La Nouvelle Orléans qui ouvre le bal du concert-événement de Prince lundi soir au Montreux Jazz Festival. Une fanfare en costume noir arrive du parterre à la scène. 21h40. L'Auditorium Stravinski n'est pas tout à fait comble. L'entrée du public s'est faite au compte-gouttes, mesures de sécurité drastiques imposées par son éminence obligent. Photographes bannis. Lumières pourpres, la fanfare en question, c'est la garde rapprochée du Prince. En scène, elle poursuit par un standard jazz. C'est un thème de Wayne Shorter qu'on sublime. Prince arrive du côté gauche, main philosophe appuyée au menton, costume orangé, lunettes et chapeau noirs. Aux soli de trompette et de saxophone, il ajoute l'électricité de sa guitare. Motifs crissants. Puis Prince de se faire chef d'orchestre. Il laisse le groupe achever ces préliminaires du tonnerre. Funky et instrumentale est la suite, guitares sur synthés radicaux. Prince s'appuie sur un ampli, on dirait Clark Gable... Avant de jeter sa six cordes au sol. Les premières minutes de sa carte blanche promettent une nuit des plus noires. Aux sources du jazz... ». Je n'ai pas été déçu dans la nuit du 16 au 17 juillet 2007. Prince, « When you were mine ».

 

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