Plongée dans près de soixante ans d'une discographie qui s'est particulièrement enflammée sur scène, ce jardin dont Johnny Hallyday a eu le secret presque jusqu'à son dernier souffle le 6 décembre 2017 à 74 ans.
blues
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Johnny, les répertoires d'un rockeur patrimonial
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La sombre sobriété de Leonard Cohen
Disparu le 10 novembre 2016, Leonard Cohen avait publié le 21 octobre dernier "You Want it Darker". Un quatorzième album studio qui a pris une dimension testamentaire, où le chanteur et poète canadien de 82 ans se préparait une dernière fois au trépas. Avec une noirceur solennelle mais pleine d’amour.
Photo: Columbia/Sony Music/Adam Cohen
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Février 2010
Dans la profusion des sorties mensuelles, ne retenons que quelques chansons...
Tété, Le Premier Clair de l’aube (Jive-Epic)
Le ménestrel folk est de retour avec Le premier clair de l'aube. Tété dit avoir écouté beaucoup de blues pour le nourrir. Tant du delta mississippien que de ses vastes affluents américains. De Muddy Waters à Screamin'Jay Hawkins via Sonny Boy Williamson ou Robert Johnson. Il est allé y puiser énergie et vélocité. Ce quatrième album en quête de fraîcheur, de lâcher-prise, le chanteur français d’origine sénégalaise est, pour bien faire, parti l'enregistrer à Portland, Oregon.
Ce périple états-unien, pétri d’une écriture à la fois plus lettrée et déliée qu’auparavant tout en restant très elliptique, Tété l’a imaginé au cours d’une précédente tournée passée par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Australie. Ainsi que d’une émission TV musicale de France 5 qui lui permit de sillonner La Nouvelle-Orléans, New York, San Francisco et Miami. Chemin faisant, il a même croisé des Helvètes...encore plus toqués de blues: les Hell's Kitchen.
Tété est parvenu ici à s’inscrire dans une tradition, à en maîtriser sa grammaire rythmique, sans toutefois renier ses amours pour les sonorités et fluidités pop. Après avoir traité il y a près de quatre ans sous des airs guillerets – façon ménestrel moderne –, d’identité, de racisme, d’exil, de paupérisme, de crise des valeurs au fil de l’allégorique Sacre des lemmings (et autres contes de la lisière), Tété ne se montre pas conceptuel aujourd’hui. Brut et relativement dépouillé, Le Premier Clair de l’aube a préféré l’urgence à la luxuriance. Peu de fioritures orchestrales et de contre-chants ici. La densité des textes antérieurs a aussi fait place à la brièveté, par l’entremise de couplets-refrains élagués aux formes souvent poétiquement précieuses ("Et quand certains jours/De dépit tu te languis"). Un suc littéraire loin d’être inédit dans son répertoire puisque ses lectures de romans et poésies anciens (du XIXe et plus loin) lui ont notamment permis de circonscrire ses idées le long d'A la faveur de l'automne (2003) et L’Air de rien (2001).
Si le vorace lecteur se considère pourtant encore comme "un auteur laborieux", il avoue que ça va mieux. Et que si les mélodies lui viennent toujours plus facilement, la poésie a jailli plus naturellement que de coutume. De belles images affleurent il est vrai çà et là: comme "Dans la plaie de tes yeux/On devine le venin/Dans le pli de tes nœuds/Un bien curieux parfum" dans "L’envie et le dédain" ou "Fut-ce le temps d’un clin d’âme, d’un refrain/Gagner vos faveurs, vous sertir le cœur" au cœur d’"Ad Libitum". Elles figurent au coeur des treize missives blues-folk de ce Premier clair de l'aube, datées et situées géographiquement, formant au final un recueil de lettres aux agréables préciosités poétiques.
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Un top 10 - un brin en retard- de mes albums 2009
Dominique A, La Musique.
Pour les troubles atmosphériques.
Benjamin Biolay, La Superbe.
Pour les noirceurs sentimentales.
JP Nataf, Clair.
Pour l'effervescence des mélodies.
Julien Baer, Le La.
Pour les écumes de spleen.
Patrick Watson, Wooden Arms.
Pour les rêveries pop sépia.
Lhasa, Lhasa.
Pour les émois d'une voix toujours -et à jamais- divine.
The XX, XX.
Pour l'insidieuse langueur et mélancolie rock.
Bill Callahan, Sometimes I Wish we Were an Eagle.
Pour le country-rock sublimé.
Sonic Youth, The Eternal.
Pour le beau et haletant retour de flamme rock
Kings of Convenience, Declaration of Dependance.
Pour la subtilité bossa-pop