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Best of 2015

Un petit coup d'oeil dans le rétroviseur de l'année 2015 en forme d'un Top 4 des albums marquants.

Sufjan Stevens, Carrie & Lowell (Asthamatic Kitty)

L'absence d'une mère dépressive comme substance d'une troublante mélancolie folk, où la tendresse le dispute à la violence, la douceur à l'âpreté. Le prolifique Américain est revenu en état de grâce en début d'année avec ce dépouillé Carrie & Lowell qui conjugue la noirceur des états d'âme avec une luminosité musicale inouïe. Les oxymores de ce songwriting somptueux affleurent dans une suite de chansons en forme de chaos murmurés. 

 

Courtney Barnett, Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit (Marathon Artists) 

sometimes-i-sit-FRONT.jpgSans conteste l'album rock le plus décontracté de l'année. Une ode à la paresse en guise de titre pour un répertoire pourtant plein d'allégresse et de fougue. Entre garage rock et power pop, fracas et mélodie, sixties et nineties, l'entrée en lice de l'Australienne Courtney Barnett sonne comme un bain de jouvence. Sa voix délurée ou nonchalante qui épouse les virages de ses chansons déglinguées fait merveille.

 

 

 

Bertrand Belin, Cap Waller (Cinq 7)

En près de douze ans, Bertrand Belin est passé maître dans l’art de générer l’évasion, l’échappée belle photo-3-2.jpgatmosphérique. La chanson de traverse constitue sa prouesse. Au fil de Cap Waller, Belin poursuit sa quête d’épures textuelles et sonores. Son art pointilliste du micro-détail mallarméen se pare ici de rythmiques plus pop et funky par moments. Pour un cinquième album où prime spleen, dérive et fuite du temps.

 

 

 

Puts Marie, Masoch I-II (Two Gentlemen)

xl1274415.jpgDiptyque fusionnant deux EP publiés ces deux dernières années, Masoch I-II constitue le meilleur album rock paru en Suisse en 2015. Puts Marie y étale son art des chansons troubles, mélancoliques, venimeuses et addictives. Entre accents rock et soul, incursions jazz et hip-hop, le quintet biennois orchestre un psychédélisme incandescent qui alterne climats moites et tranchants, plages déliées et pistes frénétiques, lyrisme ourlé et saccades outrées.

En faisant souffler sonorités chaudes et froides, en télescopant airs lascifs et fracas saturés, la formation emmenée par la voix androgyne de Max Usata ensorcelle : du sulfureux « Pornstar » au hanté « Obituaries » via le groove mariachi de « Hecho en Mexico » ou la soul garage de « Horse Gone Far ».

 

 

 

 

 

 

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